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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 15:38

café"Epoux modèle, je me range toujours aux avis stupéfiants de bon sens de ma femme, mille fois plus intelligente que moi.


 J'ai oublié de dire que je dois mon bégaiement, ce hachis sonore, ce zozotage explosif, à une gouvernante qui, chez ma grand-mère basque, avait voulu me punir en me suspendant par les pieds à la fenêtre du premier étage parce que j'avais, un peu plus tôt, fait peur à tante Henriette en surgissant dans le salon, masqué et armé d'un pistolet à amorces. Bref, j'ai rencontré  Rolande dans une pièce. La vacherie était qu'elle était déjà mariée. Pis encore, les souvenirs se compliquent, car, aujourd'hui, Rolande prétend que cette année-là, elle ne m'a pas remarqué au point même de m'accuser de la voir partout avant même de l'avoir rencontrée ! Alors là, moi, je dis : quand on aime on ne compte pas les années et on voit sa femme partout avant même de l'avoir vue !

 

 Mais revenons à nos moutons, la femme est supérieure à l'homme dans tous les domaines. Je prends un exemple au hasard, la beauté. J'en possède la preuve formelle avec ma femme qui est de sexe féminin et qui a toujours été plus belle que moi. "Attends un peu mon petit bonhomme ! m'interrompt Rolande. Si par malheur, un tramway ivre me renversait et me sectionnait les jambes, ton amour pour moi en serait-il diminué ?

- Pas du tout ! Tu diminurais de hauteur mais mon amour pour toi grandirait." Tout cela pour dire que nous avons passé notre première nuit d'amour à San-Remo en Italie. Ma liaison avec Béatrice Altariba touchait à son crépuscule. Et les sourires de Rolande m'ensoleillaient. Elle craque parce que je lui dit que je possède un véritable torse d'athlète entretenu à la force des haltères. Elle me répond qu'on a tous l'âge de nos haltères. C'est qu'elle est amusante ! Tout est parti de là.

 

 Maintenant, s'il me fallait dresser le bilan de mon existence, je dirais que le plus beau moment de ma vie est d'avoir connu mon père et d'avoir pu apprécier le grand bonhomme qu'il était. Le moment le plus moche a été celui de sa disparition. Le moment le plus incroyable celui où j'ai appris la supercherie de Louise. Et le moment le plus triste, quand j'ai décidé de ne plus chercher à savoir qui était ma vraie mère. J'aurai beaucoup aimé embrasser ma vraie mère. C'est comme un rêve. L'autre beau moment de ma vie est d'avoir rencontré la femme idéale, toujours près de moi, quarante-cinq ans plus tard !

 

 Depuis plus de 45 ans, je suis dingue d'elle. Toujours je me suis moqué de savoir d'où elle venait, quel était son passé, et je ne sais quoi encore. C'était elle que je voulais pour la vie.

 

 Mon numéro célèbre était d'entrer sur scène avec juste un tabouret. Je préviens alors le public que je n'ai rien à faire ici, ni rien d'intéressant à dire, non plus. Par conséquent, nous devons tous nous armer de patience. Je m'installe sur le siège, croise les jambes et déplie un journal que je commence à parcourir. De temps en temps, je lève le nez et j'invite les gens assis dans la salle à faire de même, puis j'allume une cigarette en faisant aussitôt observer aux spectateurs qu'ils n'ont pas le droit de fumer. Je consulte ma montre. Toutes les deux minutes, j'avertis le public du temps qui nous reste. Je les autorise à parler entre eux. J'invite ceux qui le désire à me rejoindre, parce que j'aime bien les histoires drôles, celles qui sont courtes. En principe, un zigobar pareil devrait se faire sortir sous les huées. Et bien, non !

 

 Mais revenons à ma femme, la cible de la dernière chance ou la chance de la dernière cible. Ma vie d’artiste est décidément truffée de propositions insolites. Aujourd’hui encore, alors que tout le monde sait que je suis devenu un saint, je reçois une proposition surprenante qui me fait cogiter. J'hésite. Serais-je devenu coincé avec l’âge ? Me voyant me perdre en futiles interrogations, Rolande me dit sobrement  :

"Darry, mon petit ami, si tu fais ça , je te méprise et je te quitte."

Ça, jamais ! Je n’y survivrais pas ! J’aime  tellement ma femme, que, la nuit, je rêve à elle.


 C’est comme un songe de nuit d’été. Sous un voile de mousseline transparente, Rolande sort deux petites pelles. Elle m’en file une et, avec l’autre, elle commence à creuser le sable. Ah bon, on fait des pâtés ? ! A peine l’ai-je vue ériger le donjon d’un château qu’elle s’est évaporée. Ou est-elle passée ? J’entends le vent qui me fait : Hou ! Hou ! Je tourne mon regard vers la mer et je la vois, toute démousselinée, sa beauté dans le plus simple appareil, sautant dans les vagues bleues. Elle me lance des grands signes. Je crois l’atteindre, elle disparaît derechef. A nouveau, j’entends Hou ! Hou venant cette fois de la plage. J’accours vers elle en souvenant l’écume. 

  Elle porte les deux pelles dans les cheveux en guise de peignes espagnols. Elle m’attire vers une fête foraine éteinte. Elle frappe dans les mains. Que la lumière et la musique soient ! Le manège se met en marche, et la voilà assise, comme une enfant heureuse, sur un gros pigeon muni d’une selle et d’une paire d’étriers. Elle tourne, tourne, tourne. A cause de mes guibolles, j’ai un mal de chien à m'imbriquer dans l’autobus juste derrière le pigeon. Ça y est, j’y suis. Nous tournons, nous tournons, nous tournons. Soudain, d’un coup d’aile, son pigeon s’envole et moi je reste cloué dans mon autobus. C’est alors qu’au clair de la lune, j’entends ma muse chanter, accompagnée d’une chorale d’oiseaux blancs, La vie n’est faite que de rêves depuis Adam et Eve. Je me réveille en sursaut : ouf ! Rolande, en chair et en os, dort près de moi.


Je ne veux pas qu’elle me quitte ! Si vous saviez la trouille que je ressens chaque fois qu’elle enfourche sa Vespa. Elle jure de me téléphoner aussitôt parvenue à destination. Mais voila-t-il pas que les esprits soucieux me soufflent, goguenards : "Mon pauvre Darry, te voilà rassuré parce que ta femme vient de t’appeler de chez son amant !" A ceux-là, je réponds avec une certaine philosophie tibétaine : "M... !"

 

Comment oublier la honte de ma vie où je suis rentré à la maison comme si j’avais commis un hold-up. Il a fallu toute la tendresse de Rolande pour me remettre d'aplomb.

 

 Une fois je lui ai fait la gueule, elle m’avait fait un sale coup. Du coup, je ne lui ai pas adressé la parole pendant deux heures et dix-huit minutes.

 

Pour finir, j'aimerai qu'un jour un journaliste me demande : "M'sieur Darry Cowl, quels sont vos projets après votre mort ?" Alors là, attention ! Si un jour quelqu'un me pose cette vacheried 'excellente question percutante, je répondrai :

"Dans l'au-delà immédiat, je compte pratiquer la traversée du pôle Nord en traîneau, tiré par un ours blanc à jeun, ayant deavnt lui des biches, elles-mêmes encordées à un ULM, piloté par des lapins angoras."

 Voilà, c'est fini.

 

Pour les amateurs :  Darry Cowl est un époux modèle ;  La traversée de l'Atlantique de Darry Cowl ;  Les souvenirs de Darry Cowl ;  Le démon de midi de Darry Cowl

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin