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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:26

abdication.jpg"Un journal, là, sous vos yeux. 

 

 Pour Loyd George, il n'est pas trop tard. Il monte au créneau pour défendre le roi  contre les attaques incessantes de Baldwin : "Une nation a le droit de choisir sa reine, mais le roi aussi a le droit de choisir sa femme. Si Baldwin est contre ces droits, je suis contre Baldwin."

 Mais c'est trop tard.

  Edward veut alors dire à son peuple ce qu’il a sur le coeur. Alors, envers et contre tous, il parlera à la radio. La suite se passe de commentaire :

  "J'ai estimé impossible de remplir les devoirs qui m'incombent en tant que roi, sans l'aide et le secours de la femme que j'aime. Je veux que vous sachiez que la décision que j’ai prise n’appartient qu’à moi et à moi seul. Une décision facilitée par la certitude que mon frère sera en mesure de prendre ma place, sans que la vie et le progrès de l’Empire soient interrompus ou négligés. Il jouit aussi de cette bénédiction sans pareille, que tant d’autres parmi vous ont reçue également et qui ne m’a pas été accordée, celle de vivre dans un foyer heureux avec sa femme et ses enfants."

 Un correspondant de la radio américaine, Lowell Thomas, va écrire :

 "Prenez tous les grands discours de l’histoire, du théâtre, des orateurs les plus ardents, des grands hommes d’Etat, vous n’en trouverez pas d’aussi poignant que celui de l'homme qui a parlé aujourd’hui à l’Empire pour la dernière fois."


 La radio française, elle aussi, retransmet le discours.

 Wallis se souviendra : "La voix de David s’éleva, calme, émouvante. J’étais assise sur le sofa. Le visage dans les mains, m’efforçant de retenir mes larmes."

 Les larmes de Wallis, personne ne les a vu couler. Celles de millions de citoyens britanniques ont eu de multiples témoins. 

 Il commence alors à l'appeler. Tout le temps. Mais à peine a-t-il raccroché qu'il éprouve de nouveau un manque insoutenable.

 Les amoureux sont ainsi : quand ils se quittent, ils sont sûrs - toujours - qu'ils ont omis de se confier l'essentiel.

 David et Wallis n'oublient jamais que des oreilles ennemies peuvent aussi être à l'écoute.

 Alors, ils s'écrivent.

 Des lettres d'amour, par centaine.

 En attendant que le divorce soit prononcé définitivement. Ce sera chose faite le 27 avril.

 Maintenant, curieusement, elle a peur.

 Et si, après ces six longues semaines, elle le décevait ?

 Et lui, "comment avait-il résisté au profond bouleversement de son existence" ? Quand Edward arrive, pour la rejoindre, il grimpe les escaliers quatre à quatre. Elle se jette dans ses bras. Elle le voit amaigri, les traits tirés mais "aussi gai qu'auparavant". Doucement, il lui dit :

- "Chérie, que cette attente a été longue ! Je puis à peine croire que nous sommes enfin réunis !

 Ils savent qu'ils ne se quitteront plus. Jamais.

 Aucun membre de la famille royale n'assistera au mariage. Même pas le frère préféré ?

Pas même.

 Même pas la soeur tendrement aimé ? Pas même. Même pas sa mère ?

Surtout pas sa mère.

 Dans la bouche d'Edward coule un goût de cendre.

 Non seulement on lui refuse la chaleur de l'affection familiale, mais on le traite en banni de sa propre famille.

- Si quiconque aperçoit un juste motif qui puisse empêcher l'union légitime de cet homme et de cette femme, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais !

Personne ne s'avance pour proclamer ce "juste motif". Le révérend prend la main droite de celui qui a été roi d'Angleterre et la dépose dans la main droite de celle qui devient sa femme. Après quoi, il prononce la formule sacramentelle que les deux époux répètent après lui.

- Moi, Edward, dit le pasteur.

- Moi, Edward.

- Moi, Wallis, dit le pasteur.

- Moi, Wallis.

 Quand le révérend leur demande s'ils veulent être mari et femme, ils répondent oui, elle sans hésiter, lui avec une sorte de précipitation. Il est trois heures de l'après-midi.

 Et ils ne se sont jamais quittés.


 En novembre 1971, on a annoncé à Edward qu'il était atteint d'un cancer à la gorge. On l'a traité au cobalt. Bientôt il s'est su condamné. Il mourut le 27 mai 1972.  Wallis lui survécut quinze années. Les dernières lui furent un long martyre.

 Toute vie semblait s'être éloignée d'un corps entièrement paralysé. Elle ne pouvait plus s'exprimer ni s'alimenter naturellement.

 Ma Mamie s'est rendue dans cette maison.  Elle s'est arrêtée sur le seuil, retenu par l'impression insurmontable qu'il serait mal de chercher à contempler de plus près cette femme dont l'histoire avait ému le monde.

Dehors, il faisait beau. Ma Mamie se souvient avoir demandé au maître d'hôtel si la duchesse avait quelque apprence de lucidité. Le visage de George se fit très grave :

- Ici, nous avons fini par nous habituer à ce mot "légume" que les médecins employaient volontiers, qu'elle ne percevait plus rien du monde extérieur. Pourtant, la semaine dernière, j'ai changé d'idée.

 Surprise ma Mamie l'a regardé.

- Oui, Madame. Je m'étais dit, je ne sais pas pourquoi, qu'il y avait bien longtemps que son lit était à la même place. J'ai demandé aux infirmières de m'aider à en changer l'orientation. Le lendemain matin, quand je suis entré dans sa chambre, je me suis approché du lit. Elle pleurait.

 Je lui ai demandé : "Votre Altesse préfère-t-telle que je remette le lit là où il se trouvait ?" Je n'ai, bien entendu, obtenu aucune réponse. Le lit a regagné sa place. Elle a cessé de pleurer.

 Wallis Warfield, duchesse de Windsor, est morte le 24 avril 1986. Elle avait quatre-vingt dix ans.

 Rideau.

 

 

 

L'histoire vraie de l'attachement passionné qui unit Edward VIII et Wallis Simpson :

Le Duc de Windsor

Wallis va voir un astrologue

La destinée

L'amour fou

Elle et lui

L'abdication

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Published by Régis IGLESIAS - dans Mamie explore le temps

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin