"Avertissement : Cet article fait parti de la collection Mamie à la recherche du malheur, si vous êtes en quête du bonheur et que vous le lisez, ce sera a vos risques et périls, vous irez directement en enfer (un aller simple).
Sur son lit de mort, une jeune femme arrache à son mari la promesse de ne plus jamais aimer d'autres femmes. S'il manquait a sa parole, son fantôme reviendrait le persécuter sans fin.
Au début de son veuvage, notre homme (Gérard Pelletier, un ami de Mamie) tient parole, mais les mois passent et il finit par faire la connaissance d'une femme dont il tombe amoureux. Peu après, un fantôme du sexe féminin commence de lui apparaître chaque nuit pour l'accuser d'avoir rompu son serment.
Le spectre non seulement connaît tous les détails de ce qui se passe entre l'homme et sa bien-aimée mais est au fait de ses pensées, des espoirs et des sentiments les plus secrets du malheureux. La situation devenant vite intolérable, l'homme s'en va consulter un maître Zen et solliciter son aide.
Or ce maître Zen n'est pas un enfant de coeur. Il sait, semble-t-il, qu'il serait inutile de chercher à convaincre cet homme de l'inexistence des fantômes, inutile de lui dire que tout cela se passe dans sa propre tête et ainsi de suite. Non, il y a mieux a faire. Quand le spectre reviendra, conseille-t-il, que l'homme loue son intelligence, puis saisissant une poignée de haricots, qu'il lui demande, puisqu'il semble tout savoir, s'il sait aussi le nombre exact de haricots qu'il tient dans sa main fermée. Si l'apparition était incapable de répondre a la question, Gégé saurait qu'elle n'était que le produit de son imagination et, ainsi, il serait délivré.
La nuit suivante, le fantôme apparaît comme à l'accoutumée et Gégé entreprend aussitôt de le flatter. Morceaux choisis :
"C'est vrai dit le spectre, je sais vraiment tout - je sais même que tu es allé consulter ce maître Zen !"
"Ma foi, répond Gégé, puisque tu es si savante, dis-moi combien de haricots j'ai dans la main."
Le fantôme disparut et ne reparut plus jamais.
Si vous avez compris cette histoire c'est que vous êtes plus fort que moi. Mais quoi qu'il en soit, j'ai quand même le sentiment que nous tenons le bon bout... *
* Référence : "Faites vous-même votre malheur" de l'excellent Paul Watzlawick (pour les amateurs)
Pour en savoir plus sur Mamie à la recherche du malheur :
Quatre façons de jouer avec le passé ; Si tu m'aimais vraiment, tu aimerais l'ail ; Pour une poignée de haricots ; Une histoire de marteau ; La poudre anti-éléphants ; Je vous l'avez bien dit ! ; Gardez-vous d'arriver ; Sois spontané ! ; Pourquoi m'aimerait-on ?